dimanche 24 août 2008

Facultés limitées à Bali‏

Chers lecteurs,

Voici comment prendre conscience des effets secondaires potentiels (et avérés en mon cas) d’un semestre en Erasmus.

Bali c’est comme je vous l’ai déjà écrit, très touristique donc il y a plein d’activités pour touristes. Notamment la plongée avec tuba pour aller voir les coraux et les poissons comme Cousteau en voyait, dans des réserves protégées. Rien de plus simple me direz vous, suffit de se faire flotter à la surface en regardant vers le bas quoi. Pourquoi cela peut-il m’être fatal ? Parce que j’ai oublié de mettre de la crème solaire sur toute la partie postérieure de mon corps, celle la même qui est exposée pendant 2h durant la plongée au soleil de Bali. Résultat : incapacité notoire à s’adosser (car le dos est rouge) et à s’asseoir de manière générale sur les fesses (rouges et blanches, blanches car je n’avais quand même pas oublié de mettre le bas du maillot), donc à s’asseoir tout court. Il y a aussi de l’eau qui rentrait dans mon masque et dans mes narines, ce qui fait relativement mal mais comme je respirais par le tuba (je ne l’avais pas oublié, ne vous inquiétez pas) j’ai quand même pu profiter des fonds qui valent la peine d’être vus, allez-y vraiment, amis n’oubliez pas la crème solaire. Les poissons ne sont pas farouches et totalement originaux par rapport à ce que l’on peut voir, c’est éblouissant !

Mes capacités à se mouvoir ont encore été réduites en faisant du rafting dans la jungle balinaise. – je vous l’avais dis, les vacances en famille ça permet de faire plus de choses exotiques qu’en résidence étudiante-. Le rafting avec mes frères c’est très très très drôle : l’un étant peureux (« c’est quoi ça ? C’est quoi ça ? C’est un serpent dans l’eau ??), l’autre très passif est ne se rendant pas compte qu’il faut s’accrocher quand on fonce dans un rocher sous peine de valser les quatre fers en l’air en arrière suite au choc. Enfin, j’ai bien rigolé et la jungle est très belle vu d’une rivière. Pour en revenir à ma métamorphose en personne à capacité de déplacement limité, je n’ai pas du tout eu de courbatures aux bras, du que je suis très musclée (héhé) mais aux cuisses, toujours pour faire dans l’exotique. Vous vous demandez : comment fait-elle pour pagayer avec ses cuisses en faisant du rafting ? Et bien c’est assez simple (mais faut y penser) : je portais des tongs. Elémentaire mes chers ! Comme ça quand le guide vous annonce avec un grand sourire balinais qu’il vous faut longer la berge sur 50 mètres car il y a une chute d’eau infranchissable, vous vous faites aspirez les pieds dans une boue tiède jusqu’à mi-mollet sur ce qui devrait être une berge. Le problème c’est que mes tongs restaient collées je ne sais pas où et je ne veux pas savoir, dans la boue couleur Nutella et que j’ai passé une minute à tirer sur les quadriceps pour les faire réapparaitre à chaque pas. Résultat, le lendemain, j’étais incapable de monter ou descendre des marches car les courbatures dans mes cuisses m’en empêchaient (j’aurais pu mais ça faisait trop mal).

Je limite avec mon expérience acquise ces derniers jours, les dégâts. Lorsque nous sommes retournés faire de la plongée en tuba pour voir l’épave d’un bateau, j’ai bien mis de la crème, j’ai laissé mes tongs sur la plage et bien réglé mes lunettes. MAIS (vous l’attendiez ce petit « mais », non ?) la plage était non pas de sable fin mais de galets. J’arrive parfaitement à marcher dessus sans tomber et me casser quelque chose, rassurez vous. Le seul truc c’est que la mer était agitée et que les vagues ont fait rouler un galet sur mon orteil gauche. Je sens votre visage grimacer de douleur en s’imaginant les faits. Oui, cela fait mal. Je ne suis pas en fauteuil roulant mais ma démarche chaloupée est plus due à des douleurs ici et là qu’à une recherche d’un style classe et chic de touriste française à Bali.

Comme vos l’avez compris, Bali est une île fantastique et très accueillante, où il y a plein de choses à faire et à éviter. Il ne me reste plus que trois jours pour faire toutes les boutiques d’Ubud, la ville où je passerai les derniers jours à claudiquer en pelant dans le dos (je suis tricolore de peau).

La suite dans un long mail prochain/...

samedi 23 août 2008

Aout juillet 2008

La suite de ce message a été écrite trois semaines plus tard... désolée pour les répétitions!

Salut tout le monde !

Et non vous n’êtes toujours pas désinscrits de la liste de diffusion d’Anne-Lise (et non Anne-Lyse) donc, mieux vaut tard que jamais, voilà la suite de ma vie d’étudiante.

Le mois de juillet s’est passé ; pas plus positif que cela car c’est le mois du départ regretté de Berlin, la fin de « the erasmus » mais pas plus négatif non plus car j’ai validé tous mes crédits pour satisfaire mon école d’ingé.

Beaucoup de stress pendant les révisions car l’habitude ne revient plus au petit trot qu’au grand galop quand cela concerne la concentration. Heureusement que j’avais choisi des matières qui m’intéressent plus que celles parfois obligatoires en France. J’ai donc eu des 1,3 et 1,7, au grand effroi de Martine (alias la reine mère) mais bon, après quelques explications (même pas bidon) sur le système scolaire allemand, j’ai réussi à la convaincre que la meilleure note était 1 et la plus mauvaise est 5. Bref j’ai eu A et B pour ceux que ça intéresse et qui comprennent.

Mais bon les révisions et les exams c’est pas tout non plus. Je me suis débrouillée pour pourrir le plus intensément le minimum de jours avec les exams pour pouvoir profiter de 10 petits jours fin juillet SANS AUCUNE OBLIGATION. Les seules obligations étaient des invitations pour toutes les soirées de départ des différents étudiants Erasmus qui partaient eux aussi fin juillet. Programme nocturne très très chargé donc, et pas seulement en fêtes.

Le mois de juillet étant l’ultime mois erasmus, erasmus étant synonyme d’expérience, le mois de juillet a été le mois des ultimes expériences :

- se baigner dans une des nombreuses piscines plein en plein centre ville (notamment dans Prinzenbad, comme dans le film « Prinzenninenbad » - gros souvenir uniquement pour MA, désolée)

- reconnaître un contrôleur dans les transport en commun et sortir son titre de transport AVANT qu’il ne se dévoile et le demande – il a eu tropppppppppppppppp les nerfs, nanananèreuh ! je vous rappelle que les contrôleurs sont en civils (j’en ai vu un habillé en « racaille » !) et rentrent dans le wagon comme les autres pour brusquement crier que c’est un contrôle de tickets (brusquement, oui, tout à fait, moi il m’a fait peur lapremière fois. Je croyais que c’était un junky qui demandait de l’argent, j’ai failli l’envoyer bouler !)

- aller en haut de la Fernsehturm, cette immense tour au centre de Berlin où tous les touristes même allemands vont. Rien de spécial j’ai surtout kiffé l’ascenseur super rapide qui donne de supers sensations.

- faire toutes les boîtes de Berlin, qui a en faire plusieurs en une soirée car les premières sont des « boîtes noires ». Pour faire court : une « chambre noire » là bas est une pièce où aucune photo n’est développée et heureusement car s’il n’y a pas de lumière c’est pour pouvoir baiser. Glauque non ? La musique n’est en plus « que supportable si t’es défoncé(e) à la coke», dixit un charmant jeune homme avec qui j’ai discuté dans la file d’attente pour avoir quelques infos. Je l’ai laissé faire la queue et suis repartie autre part, bien sûr.

- faire des BBQ intempestifs devant la demeure du président d’Allemagne, dans le parc de Tiergarten pendant 8h non stop à chaque fois.

- faire des BBQ à répétition à l’étage de la résidence alors que c’est bien sûr strictement interdit.

- repeindre sa chambre sur ordre du concierge pour ravoir la caution en partant ;

- faire du vélo ! Magnifique expérience à Berlin qui permet de voir beaucoup de la ville de jour comme de nuit en toute sécurité et en perdant beaucoup moins de temps qu’à pied et/ou en transports en commun. Pour un mois, inutile d’en acheter un, je me suis débrouillée pour me le faire prêter de la part de quelqu’un qui s’est fait une entorse peu de temps après qu’elle met filé les clefs du cadenas. Le malheur des uns fait le bonheur des autres ! en ces temps festifs d’Erasmus, rentrer à vélo est beaucoup plus rapide et pratique qu’avec le métro après les soirées!

Bon il ne faut pas croire que le dernier mois d’un Erasmus se résume à faire la fête après les exams ! J’ai réaliser un ultime rally des musées berlinois, quitte à en faire des pas passionnants DU TOUT (Bodenmuseum) puisque de toute façon c’est toujours une bonne occasion de discuter en se baladant dans les allées ou de remplir des questionnaires débiles d’étudiant en art.

J’ai voulu vous envoyer ce mail pendant les 5 jours post berlinois que j’ai passés en France, chez moi, à Strasbourg, mais j’avoue avoir été accaparée par les préparatifs de la suite de ma vie étudiante.

J’ai atterri à Bali (île appartenant à l’Indonésie, qui se situe entre l’Australie et la Thaïlande) pour 20 jours de vacances avec les frères et Martine (ma maman pour ceux qui n’ont pas encore tout suivi) les premiers jours d’Aout. C’est un très grand choc pour moi de replonger dans l’ambiance familiale où l’on ne peut plus faire tout ce qu’on veut quand on veut et tout mais où on mange quand même vachement mieux que lorsqu’on est tout seul !

Bali est très touristique et offre plein de sites différents à voir, entre les innombrables (à la fin on en a marre) temples hindouistes avec les toits à pagodes, les volcans et les plages de sables noirs, les plages de sables blancs aussi, les spots de plongée et la jungle.

Grosses bises a tous !