mercredi 10 juin 2009

Nouvelles pas fraîches de mon stage

Bonjour à toutes et à tous,

Cela fait bien plus d'un mois que je n'ai plus donné de nouvelles, honte à moi!
Pour ceux que cela intéresse:

Mon stage en Australie:
Cela avance plutôt bien!! le premier mois, j'ai découvert le laboratoire et ses chercheurs mais aussi réussi à calculer la quantité de sédiments (boue si vous voulez) drainés d'un petit bassin versant. Cela consiste à évaluer la vitesse de l'eau de la rivière du bassin, son hauteur d'eau et la turbidité de l'eau. Toutes les données sont recueillies par un système d'outillage inventé par le CSIRO Land & Water, mon laboratoire de recherche mais elles sont plus ou moins fiables et totalement désordonnées car d'autres personnes ont déjà travaillé dessus (ah ces chercheurs, tous des farfelus!) et il y a 10 d'enregistrement de données: c'est énorme!
Enfin, je m'en suis sortie et j'ai pu écrire un petit rapport scientifique (30 pages quand même, en anglais, autant vous dire que je ne me suis pas gênée pour mettre des graphiques et des images!!!) sur la méthode. Cela m'a pris un bon petit mois et demie vu qu'a chaque paragraphe je revérifiais les données et trouvais de nouvelles erreurs que l'on pouvait corriger ou plutôt que JE devais corriger.


Ce fut un travail assez laborieux car tout se faisait sous Excel, donc devant un ordinateur toute la journée, sans l'assurance d'arriver à débugger en fin de journée quand il y avait une erreur détectée le matin. En plus, je dois le dire, cela faisait un bon bout de temps que je n'avais plus utilisé Excel donc tous les raccourcis, les formules et les petites astuces qui font gagner énormément de temps, ben bien sûr, je ne les connaissais plus ou pas encore et j'étais toute seule (dire "autonome" en politiquement correct). Heureusement pendant cette période d'écriture du rapport/correction des données, des sorties sur le terrain m'ont aérer le travail aussi! Le travail sur le terrain est variable: la première fois nous y sommes allez pour réparer l'instrument de mesure (enregistrant des données trop bizarres pour être réelles), une seconde fois pour faire mon premier relevé topographique d'une section de la rivière au GPS (trop cool!! mais très crevant, faut pas bouger, sous le soleil, sans lunette de soleil pour ne pas biaiser le tir de vue dans le GPS et ...les chenilles). Je ferme la parenthèse ici pour pouvoir m'étendre un peu plus sur les chenilles. J'en été donc à ma seconde sortie sur le terrain, très motivée à la suite de la première et aussi très contente d'échapper du bureau pour une journée! En arrivant sur place, le viseur que j'ai mis 30 minutes à régler (travail en autonomie!) ne marche pas très bien donc le technicien, Aaron, qui m'accompagne me demande de me balader ici et la avec le prisme (prisme monté sur un bâton et qui est la cible de l'instrument prenant la mesure) et d'attendre le temps qu'il prenne les mesures du début et essaye de calibrer le tout. (le viseur à gauche et le prisme à droite)

Très fleur bleue, je sors tout de suite mon appareil photo pour en profiter et prendre araignées, vaches, paysages, feuilles, ciel, terre, tout ce qui bouge ou pas en photo.















Notamment toutes ces chenilles trop mignonnes... ben tellement mignonne qu'une est venue me faire un câlin dans le cou et que j'ai nonchalamment écrasé croyant que c'était un moustique. Et bien vous savez quoi??? Les chenilles écrasées dans le cou me donne de l'urticaire sur tout le reste de mon corps pendant une semaine. Forcément, j'étais un peu refroidie par les chenilles toutes mignonnes!


La troisième sortie sur le terrain a été longue, fructueuse et très enrichissante! Nous sommes partis pour deux jours consécutifs mesurer des petits piquets dans le sol le long des ravines dont nous suivons l'évolution. pour faire simple, ce sont des petits piquets plantés en travers de la ravine dont on mesure la hauteur. SI la hauteur a augmentée par rapport à l'année dernière, c'est que l'eau a creusé autour et la un peu déterré: la ravine s'est érodée. Inversement si le piquet ressort moins, il y a eu déposition de terre. Il y a trois sections pour chaque ravine, une au début de la ravine, une plus en aval et une dernière vraiment en aval, à la fin de la ravine. Il y a 10 ravines.. je vous laisse faire le décompte. Si vous suivez toujours, ces piquets mesure l'érosion en profondeur de la ravine et vous vous demandez avec curiosité comment on mesure l'avancée de la ravine (au début)? pareil, avec des piquets situés initialement à 30 cm du bord de la ravine. Si l'année suivante le bord de la ravine s'est rapprochée, alors il y a eu érosion. La distance entre le bord de la ravine et les piquets se fait au GPS, tâche à laquelle j'ai été désignée car je connaissais le fonctionnement. Il y a entre 10 et 15 piquets à chaque début de ravine et le pourtour du bord de la ravine doit être mesuré parfois tout le 10 cm (un pourtour est environ de deux mètres). Chaque mesure est répétée pour avoir plus de précision.... je vous laisse devinez combien c'est long surtout après deux jours sous un soleil de plomb. Je suis loin de me plaindre cependant, cela venait à pic au milieu de semaines d'ordinateur! Maintenant que nous avons toutes ces mesures d'érosion, il faut tout réorganiser sous Excel (mon meilleur ami comme vous l'avez compris quand je travaille "en autonomie"), les rassembler avec les mesures prises les 10 dernières années avant de pouvoir voir s'il y a une relation avec la pluie qui est tombée pendant les périodes de mesure, les pratiques de gestion des pâtures et surtout avec les estimations de sédiments sortant du bassin versant que nous avons trouvé le premier mois. J'en suis maintenant à mon quatrième mois de stage et je suis contente que cela avance, bien sur, cela veut dire que je devrais (conditionnel présent, temps de l'irréel du présent) commencer à rédiger mon rapport pour valider le stage auprès de mon université mais comme toujours, je me dis que j'ai encore le temps!!



Concernant l'organisation de ma vie étudiante et de mes études: j'ai toutes les chances de suivre la dominante d'approfondissement d'ingénierie de l'environnement et des paysages l'année prochaine pour ma dernière année en école d'ingénieur agronomie à Paris. Je viens de recevoir la réponse de l'école et j'ai un logement réservé à la maison des Belges (!) dès septembre à la cité internationale universitaire de Paris. Si quelqu'un y va ou connait quelqu'un qui y est, faites le moi savoir! La rentrée pour moi sera le 7 septembre et je suis sensée (officiellement) finir mon stage le 31 Aout... Officiellement car je n'ai pas pris le billet d'avion retour et il me semble qu'une semaine pour faire le voyage, me réhabituer au décalage horaire, revoir un peu de monde à Strasbourg ET emménager à Paris avant le 7 septembre...est trop court!

2 commentaires:

vinz a dit…

Pour ton logement a Paris fais gaffe ça sens la blague... =>[]

Anne-Lise a dit…

Comment ca ca sent la blague?? c'est du serieux, qu'est ce que tu crois!!
T'es jaloux parce que je vais avoir acces a une collection de bieres dont tu n'oses pas rever, c'est ca hein?